Psychic
camera, computer, custom program, videoprojector, red lamp, amplifier, speakers
Creation : Exhibition Invisibile, Palazzo delle Papesse, Siena (IT) - October 9th 2004 – January 9th 2005 - Curator : Emmanuele Quinz
Psychic voit les spectateurs et décrit ce qu'elle voit par des phrases projetées sur le mur. Et elle voit peut-être un peu plus que nous : elle perçoit les états internes et les motivations des spectateurs. Le texte s'affiche lettre à lettre, comme écrit sur une machine à écrire dont on entend le son (scénographie inspirée par une pièce de Pierre Bismuth).
Texte du catalogue :
Avec Psychic, il s'agit de réaliser une double inversion. D'abord
une inversion du mécanisme muséal dans le sens où
ici c'est l'oeuvre qui regarde le spectateur. Qui le regarde réellement,
avec une caméra, un système perceptif et un système
cognitif interprétatif. Le spectateur ne voit que le résultat
de ce processus analytique sous forme de symboles: du texte qui le représente,
lui, ici et maintenant.
Par ailleurs, il y a aussi une inversion de ma démarche artistique
habituelle. Alors qu'en général, je fabrique des pièces
dans lesquelles je joue de l'opacité entre causes et effets en
détournant la posture scientifique, et où je plonge le
spectateur dans une attention et une recherche de causalités,
avec Psychic, c'est l'inverse. Ici, c'est l'oeuvre qui cherche des bribes
de causalités dans le monde qui l'entoure, c'est à dire
dans l'espace du musée et dans les allées et venues des
spectateurs. Dans une posture quasi paranoïaque, la créature
invisible tente de donner sens aux actions qu'elle perçoit.
Dans la continuité de mon travail, Psychic est une pièce
programmée, dans laquelle les médias utilisés (fragments
d'images - les lettres - et fragments de sons) ne servent qu'à
permettre un lien entre le spectateur et le processus à l'oeuvre.
L'essence de l'oeuvre se trouve dans le mécanisme qui a lieu
ici et maintenant. Je cherche à confronter le spectateur à
ce mécanisme à travers l'image et le son, émanations
discrètes des tourments cachés.
Au bout du compte, le spectateur cherche la cause de ce mécanisme
qui lui-même cherche la cause du mécanisme du spectateur.
Antoine Schmitt - Aout 2004
Psychic
camera, computer, custom program, videoprojector, red lamp, amplifier, speakers
Creation : Exhibition Invisibile, Palazzo delle Papesse, Siena (IT) - October 9th 2004 – January 9th 2005 - Curator : Emmanuele Quinz
Psychic sees the spectators and describes what she sees using phrases projected on the wall. And she sees maybe a little more/differently than what we see : she perceives the internal states and motivations of the spectators. The text is printed letter by letter like by a typewriter which we can also hear (kudo to P.Bismuth)
Catalog text (sorry french only) :
Avec Psychic, il s'agit de réaliser une double inversion. D'abord
une inversion du mécanisme muséal dans le sens où
ici c'est l'oeuvre qui regarde le spectateur. Qui le regarde réellement,
avec une caméra, un système perceptif et un système
cognitif interprétatif. Le spectateur ne voit que le résultat
de ce processus analytique sous forme de symboles: du texte qui le représente,
lui, ici et maintenant.
Par ailleurs, il y a aussi une inversion de ma démarche artistique
habituelle. Alors qu'en général, je fabrique des pièces
dans lesquelles je joue de l'opacité entre causes et effets en
détournant la posture scientifique, et où je plonge le
spectateur dans une attention et une recherche de causalités,
avec Psychic, c'est l'inverse. Ici, c'est l'oeuvre qui cherche des bribes
de causalités dans le monde qui l'entoure, c'est à dire
dans l'espace du musée et dans les allées et venues des
spectateurs. Dans une posture quasi paranoïaque, la créature
invisible tente de donner sens aux actions qu'elle perçoit.
Dans la continuité de mon travail, Psychic est une pièce
programmée, dans laquelle les médias utilisés (fragments
d'images - les lettres - et fragments de sons) ne servent qu'à
permettre un lien entre le spectateur et le processus à l'oeuvre.
L'essence de l'oeuvre se trouve dans le mécanisme qui a lieu
ici et maintenant. Je cherche à confronter le spectateur à
ce mécanisme à travers l'image et le son, émanations
discrètes des tourments cachés.
Au bout du compte, le spectateur cherche la cause de ce mécanisme
qui lui-même cherche la cause du mécanisme du spectateur.
Antoine Schmitt - Aout 2004
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